Les éducateurs de l’envers


Dans les années 90 à Madagascar, une poignée de jeunes des rues découvrent le break-dance.
Acrobaties au sol expérimentées pour la première fois dans les rues New-yorkaises des 70’s.

Aujourd’hui ce sont des étudiants, travailleurs ou de simples passants qui se retrouvent chaque jour en fin d’après midi pour apprendre ou admirer la danse complexe et la culture du bitume, juste devant l’Institut Français de Madagascar à Antananarivo.
Entraînés par les plus âgés, ce sont d’anciens voleurs, prisonniers ou enfants des rues qui ouvrent une porte sur l’apprentissage du respect de l’autre et du rythme. Comme si l’amertume d’une situation, l’emprise d’un passé trop lourd ou le mal-être dû à la décadence politique de son pays, ne pouvait s’évacuer que dans un pas d’improvisation.
Danser, cela semble ordinaire. Mais pour eux, les éducateurs de l’envers, c’est apprendre à combattre noblement à travers un art populaire, et à crier dignement :

  « La rue est notre mère-patrie! »

 

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Battle de nuit devant l’Institut Français de Madagascar.

 

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Un père et son fils regardent les danseurs s’entrainer.

 

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Jamal (appellé « OZ ») est devenu un ami. Il m’explique son parcours d’ancien délinquant converti en prof de danse.

 

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Un jeune porteur d’eau essaye des figures de break-dance après avoir vu un battle.

 

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